Des renforts pour la société civile algérienne
ECPM et Penal Reform International (PRI), également membre de la Coalition mondiale, ont organisé les 15 et 16 décembre à Alger une conférence sur la peine de mort en partenariat avec la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH).
Centré sur le rôle de la société civile dans le processus abolitionniste au niveau national, régional et international et sur une « vision arabe » de l’abolition, l’événement a permis à de nombreux experts régionaux de venir soutenir le mouvement abolitionniste algérien qui agit dans un contexte difficile – pour la première fois depuis 2009.
Les médias algériens ont largement couvert les débats, à l’image du quotidien
Le Temps d’Algérie, qui rapporte ainsi les propos de l’avocat abolitionniste Miloud Brahimi : « L’Algérie qui a opté pour la réconciliation nationale après une décennie tragique acceptera certainement l’abolition de cette peine. »
Heithem Chebli de PRI a souligné que « l’application de la peine de mort en guise de vengeance n’est pas pour réaliser la justice idéale à laquelle aspire aujourd’hui l’humanité tout entière ».
Raphaël Chenuil-Hazan, directeur d’ECPM et vice-président de la Coalition mondiale contre la peine de mort, a quant à lui rappelé les origines troubles de la peine de mort dans le pays : « La guillotine ou la peine capitale était un instrument de terreur et de violence utilisé par le colonisateur français en Algérie », a-t-il déclaré.
Farouk Ksentini, président de la CNCPPDH, a soutenu les demandes du mouvement abolitionniste tout affirmant que la peine de mort restait justifiable dans les cas des crimes visant des enfants.