Une équipe d'enquêteurs - composée de Said Bakri (avocat), d'Ahmed El Hamdaoui (psychologue), d'Hammadi Mnaouer (Professeur-éducateur), de Mohamed Kaddouri (médecin), d'Abdelouahab Terraf (Chef de service) et de Yamina Dahhaoui (avocate) - a rencontré en janvier et février 2013, 52 condamnés à mort dans les prisons de Kenitra, Toulal II (Meknès) et Oujda.
L'obectif de ces entretiens était avant tout de donner la parole à une catégorie d'individus qui, une fois la sentence prononcée, est tombée dans l'oubli. Il s'agissait également d'obtenir des informations factuelles sur la situation des condamnés à mort, mais aussi de connaître leur ressenti concernant leur procès, leur peine et l'exécution.
Le rapport intitulé " Voyage au cimetière des vivants", présente des conditions de détentions particulièrement inhumaines et démontre que 67 % des condamnés à mort marocains souffrent de maladies mentales chroniques qui auraient dû entraîner l'annulation de toute responsabilité pénale lors du procès.
A partir de ces résultats, ECPM, l'OMDH et la Coalition proposent un ensemble de recommandations adressées aux autorités politiques du pays afin de réformer sans attendre la législation pénale.
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