Des assaillants inconnus, une menace pour les droits de l’homme

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Publié par Legal Human Rights Centre, le 4 mai 2018

Le rapport de 2017 sur la situation des droits de l’homme en Tanzanie entreprend de sensibiliser le Président John Magufuli pour qu’il prenne des mesures urgentes afin d’abolir la peine capitale dans le pays.

La Tanzanie un pays sous moratoire

La Tanzanie est considérée comme étant un Etat abolitionniste malgré le fait que la peine capitale soit toujours inscrite dans le code pénal et continue d’être prononcée par les tribunaux.

Il est important de signaler que la dernière exécution en Tanzanie date d’il y a plus de 20 ans, c’est pourquoi le pays est considéré comme étant sous moratoire. Néanmoins, la peine de mort continue d’être prononcée et imposée en 2017, malgré les demandes régulières pour son abolition par les acteurs de la société civile et les militants pour les droits de l’homme, incluant notamment le LHRC.

Pour le moment en juin 2017, 465 personnes détenues dans les couloirs de la mort ont été répertoriées, dont 445 hommes et 20 femmes.

Amnesty International, dans son rapport annuel de 2016 indiquait que 19 condamnations à mort avaient été prononcées en Tanzanie. Pour l’année 2017, l’organisation n’a pas relevé de chiffres mais LHRC a été suffisamment informé et a confirmé la prononciation d’au moins 15 condamnations à mort à travers l’information des médias.

Une note positive

En 2017, le Président John Pombe Magufuli déclarait qu’il ne signerait aucun mandat d’exécution et qu’il accorderait sa clémence à 61 personnes détenues dans les couloirs de la mort en attente d’une exécution. C’est une avancée significative vers l’abolition de la peine de mort en Tanzanie conforme à la tendance mondiale depuis quelques années.

La peine de mort comme torture

Le Legal Human Rights Centre enjoint et encourage le Président et son Gouvernement « à aller plus loin et à prendre toutes les initiatives pour abolir la peine de mort car il s’agit d’un châtiment cruel et inhumain qui s’apparente à la torture et viole le droit fondamental à la vie ».

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