L’ONU reçoit 5 millions de signatures pour le moratoire sur les exécutions

Normes internationales

le 8 novembre 2007

Mario Marizziti, de la Communauté de Sant’Egidio, dirigeait la délégation et a remis à Srgjan Kerim un livre contenant les 5 245 907 signatures recueillies dans 154 pays depuis 1998 en faveur d’un moratoire universel sur la peine capitale. Le président de l’Assemblée générale de l’ONU a déclaré qu’il s’agissait d’un chiffre impressionant.
Le groupe de militants internationaux a passé plus d’une demi-heure avec lui avant de tenir une conférence de presse au siège de l’ONU à New York.
"Pour la première fois, un véritable front moral s’est formé, unissant des personnes de différentes religions ou sans religion", a remarqué Mario Marazziti. "C’est la preuve qu’il existe une volonté au niveau mondial, pas seulement une idée des Droits de l’homme ancrée dans la tradition italienne ou européenne."
Quelque 74 Etats-membres de l’ONU soutiennent d’ores et déjà un projet de résolution qui prévoit d’"instituer un moratoire sur les exécutions en vue de l’abolition de la peine de mort". Le texte sera soumis au vote de l’Assemblée générale de l’ONU mi-novembre. Les abolitionnistes du monde entier font en ce moment pression sur leurs gouvernments pour obtenir leur soutien lors de ce scrutin.

Témoignages concrets
La présence de membres de l’association Murder Victims’ Families for Human Rights a permis de relier la campagne contre la peine de mort à des cas concrets de victimes ne trouvant aucun réconfort dans une justice vengeresse.
"Je ne m’étais jamais posé la question de la peine de mort jusqu’à ce que le procureur m’en parle. Je lui ai dit que je n’avais aucune idée de ce qui pourrait me réconforter ou atténuer ma douleur, mais que je savais que ce ne serait pas cela. Je savais qu’une nouvelle mise à mort ne m’aiderait pas dans mon chagrin", a déclaré Marie Verzulli, dont la soeur a été assassinée il y a dix ans.

La délégation se composait (de gauche à droite) de Renny Cushing de Murder Victims’ Families for Human Rights, Speedy Rice, de la National Association of Criminal Defence Lawyers, Helen Prejean, figure de l’abolitionnisme américain et auteur du livre adapté au cinéma La dernière marche, Marie Verzulli de Murder Victims’ Families for Human Rights, Mario Marazziti, chef de délégation et porte-parole de la Communauté de Sant’Egidio, Elizabeth Zitrin, membre du bureau de Death Penalty Focus, Bill Babbitt de Murder Victims’ Families for Human Rights et Yvonne Terlingen, directrice du bureau d’Amnesty International auprès de l’ONU à New York.

Photo haut de page : UN Photo/Paulo Filgueiras

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