La Coalition Mondiale, la FIACAT, la FIDH et Ditshwanelo se sont associés dans un projet ayant pour objectif principal de contribuer à l’abolition de la peine de mort en Afrique sub-saharienne.
Dans le contexte de la rédaction d’une nouvelle Constitution pour le Burkina Faso comportant un article sur l’abolition de la peine de mort, ECPM, la FIACAT et le Parlement burkinabè ont organisé un Séminaire parlementaire régional sur la peine de mort en Afrique subsaharienne francophone à Ouagadougou. La dernière exécution au Burkina Faso remonte à 1988, faisant de celui-ci un pays abolitionniste de fait.
Le 10 janvier 2017, Sao Tomé-et-Principe a ratifié le deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques visant l'abolition de la peine de mort, en devenant ainsi le 84e Etat Partie.
À la fin du mois d’octobre, la société civile s’est rassemblée pour le Forum des ONG précédant la 59e session de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) : l’occasion d’inscrire la peine de mort à l’agenda de la Commission Africaine et de faire entendre les appels réclamant son abolition. Néanmoins, il reste des embûches sur le chemin vers l’abolition sur le continent africain.
De nombreuses organisations et institutions africaines ont levé leurs voix à l’occasion de la 14e Journée Mondiale contre la peine de mort, célébrée le 10 octobre et consacrée cette année à l’application de la peine de mort pour terrorisme
En avril 2016, le sujet de la peine de mort a été discuté lors de la 58ème Session Extraordinaire de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples.
A l’occasion de sa 56e session ordinaire, la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP) a mis l’abolition de la peine de mort au cœur de ses débats en adoptant un projet de traité régional pour aider les membres de l'Union africaine à se défaire de la peine capitale.
Nestor Toko, président du Réseau des Avocats contre la Peine de Mort au Cameroun, explique que les chiffres montrent que ce châtiment n’a pas obtenu de résultats dans la lutte contre le terrorisme. “Cette lutte doit se faire dans le respect des droits de l’homme et de l’interdiction de la torture”, dit-il.
Le 1er forum nigérien des abolitionnistes sur la peine de mort s’est tenu à Niamey les 4 et 5 novembre derniers. Organisé par le Réseau progrès et développement humanitaire du Niger (REPRODEVH-NIGER) et la Coalition nigérienne contre la peine de mort, parrainé par le ministre de la Justice, la Commission nationale des droits humains et la Coalition mondiale contre la peine de mort, l’initiative a remporté un franc succès.
L’organisation camerounaise Droits et paix, en partenariat avec l’association française Ensemble contre la peine de mort, a tenu une conférence et une formation sur la peine de mort à Yaoundé. Une première au Cameroun.
A la fin du mois d’octobre, les condamnations de plus de 2500 condamnés à mort ont été commuées par le président au Kenya. Le pouvoir de grâce présidentielle a également été exercé dernièrement par le président du Zimbabwe, où 10 condamnés à mort ont été graciés.
Le Parlement guinéen a mis fin au moratoire de fait en Guinée en abolissant la peine de mort en droit.
A ce jour, la République Démocratique du Congo maintient encore la peine de mort dans son arsenal juridique. Celle-ci est soutenue par d’aucuns qui trouvent en cette peine un moyen efficace de dissuasion criminelle en général et de manière particulière une panacée au phénomène criminel qui sévit de façon récurrente dans l’Est du pays.
L’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture de Côte d’Ivoire (ACAT CI) a mené, entre mai et novembre 2016, un projet de plaidoyer afin de sensibiliser au Deuxième protocole facultatif se rapportant au Pacte International relatif aux droits civils et politiques (OP2) visant l’abolition de la peine de mort. Ce projet était soutenu par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et la Fédération Internationale des ACAT (FIACAT).
Lors de l’investiture du nouveau Ministre de la Justice, le Président tanzanien, John Magufuli, a exprimé son soutien aux organisations abolitionnistes en refusant de signer toute future mise à mort. Selon la Coalition tanzanienne contre la peine de mort, cette déclaration apparait comme l’occasion rêvée pour demander l’abolition totale de la peine de mort dans le pays.
Les 20 et 21 septembre 2017, la Gambie a signé et Madagascar a ratifié le Deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort.
Soucieux de sensibiliser l’opinion publique à la question de la peine de mort, le Réseau des associations de défense des droits de l’homme et militants abolitionnistes de la peine de mort en République Démocratique du Congo (RADHOMA) a organisé plusieurs ateliers de formation à destination de journalistes.
Le 10 octobre 2017, les abolitionnistes ont joint leurs forces à travers le monde pour célébrer la 15ème Journée mondiale contre la peine de mort. La mobilisation était particulièrement importante en Afrique subsaharienne où de nombreux évènements étaient organisés.
Du 1er au 15 novembre 2017 a eu lieu la 61e session de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, précédée par le Forum des ONG. La session a été inaugurée par Adama Barrow, Président de la Gambie, qui a confirmé l’engagement de la « Nouvelle Gambie » vis-à-vis des droits de l’homme.
Le 14 décembre 2017, la Cour suprême du Kenya a déclaré la peine de mort obligatoire inconstitutionnelle. Cette décision met fin à plusieurs années d’incertitudes et constitue une étape supplémentaire vers l’abolition de la peine de mort dans le pays.
La Coalition Mondiale contre la Peine de Mort a tenu sa réunion du Comité de Pilotage le 11/04/2018 à Abidjan, Côte d’Ivoire, suite à la clôture du Congrès Régional tenu les 09-10/04/2018.
Le 3e Congrès régional contre la peine de mort s’est tenu en Côte d’Ivoire à Abidjan, du 9 au 10 avril 2018. Rien de plus propice lorsque l‘on sait que le continent africain est surnommé « prochain continent abolitionniste » et est reconnu comme tel par les acteurs de la société civile.
Ainsi s’intitule le rapport concernant la situation des droits de l’homme en Tanzanie publié par le Legal and Human Rights Centre (LHRC). Ce rapport a été rendu public le 25 Avril 2018 ; pour la 15e fois, ce rapport met l’accent sur les violations majeures des droits de fondamentaux qui ont lieu en Tanzanie. Dans un premier temps, ce rapport traite des violations majeures des droits de l’homme en Tanzanie concernant les droits civils et politiques, la violence continue au sein du pays, la liberté d’expression bafouée, mais il présente aussi la peine de mort comme une problématique propre aux droits de l’homme et appelle le président à prendre des mesures pour son abolition.
A travers cette déclaration commune, 21 organisations internationales ont appelé urgemment le gouvernement Mauritanien à retoquer l’adoption de la nouvelle loi relative aux crimes d’apostasie imposant la peine de mort obligatoire.
La 62e session ordinaire de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), l’organe de l’Union africaine chargé de la promotion et de la protection des droits de l’homme en Afrique s’est tenu du 25 avril au 9 mai 2018 à Nouakchott, Mauritanie. La question de la peine de mort a été au cœur des débats lors de cette session, que ce soit à l’occasion des panels, des événements parallèles ou lors de l’examen des rapports périodiques des États.
The Death Penalty Project (DPP), en partenariat avec Veritas, a publié une étude d’opinion publique nationale au Zimbabwe, « 12 ans sans exécution : le Zimbabwe est-il prêt pour l’abolition ? ». C’est une étude qui fournit pour la première fois des données complètes et contextualisées concernant les attentes du public à l'égard de la peine de mort au Zimbabwe - un pays qui n'a procédé à aucune exécution depuis plus de 12 ans.
Le 10 octobre 2020, la Journée mondiale contre la peine de mort sera consacrée au droit à une représentation juridique pour les personnes susceptibles d'être condamnées à mort.