Grâces et commutations au Nigeria

le 29 août 2009

L’un des États les plus influents du Nigeria a fait un grand pas en avant vers l’abolition de la peine de mort en graciant et relâchant trois condamnés à mort. Dans l’État de Lagos, 37 autres prisonniers ont vu leur peine commuée, dont 29 sont désormais condamnés à une peine de détention à perpétuité.
Le gouverneur de l’État de Lagos, Babatunde Fashola (photo), a déclaré qu’il avait accordé cette grâce pour des \"raisons humanitaires\". Il a ajouté qu’il souhaitait donner aux prisonniers \"l’espoir de changer leur comportement et de se réinsérer dans la société\".
Si aucun condamné à mort n’a été exécuté dans l’État de Lagos depuis plus de dix ans, des condamnations à la sentence capitale continuent d’y être prononcées. L’État doit modifier son Code pénal durant l’année 2009.
 \"Le gouverneur a mis fin à la menace de mort qui planait sur ses concitoyens. Amnesty International salue cette avancée majeure vers la protection des droits fondamentaux et félicite le gouverneur pour avoir fait preuve de son attachement envers les droits humains sur cette question. L’organisation encourage chacun à suivre son exemple\", a indiqué Aster van Kregten, responsable des recherches sur le Nigeria au sein d’Amnesty International, membre de la Coalition mondiale.
Au cours des dernières années, la peine de mort a suscité de nombreux débats politiques au Nigeria. Deux groupes d’experts mis sur pied par l’ancien président Obasanjo – le Groupe national d’étude sur la peine de mort (2004) et la Commission présidentielle sur la réforme de l’administration de la justice (2007) – ont recommandé d’instaurer un moratoire sur les exécutions.

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