Une mission de la Commission internationale contre la peine de mort aux États-Unis

Publié par Commission internationale contre le peine de mort et Emmanuel Trépied, le 21 juillet 2017

La délégation de la Commission internationale contre la peine de mort (CIPM) a séjourné à New York du 14 au 16 mai 2017. Elle était composée de Navi Pillay, ancien Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme et vice-président de la CIPM, Ruth Dreifuss, ancienne présidente de la Confédération suisse et vice-présidente de la CIPM, Michèle Duvivier, ancien premier ministre d’Haïti et commissaire de la CIPM, et Bill Richardson, ancien gouverneur du Nouveau-Mexique et commissaire de la CIPM. Au cours de ce dialogue interactif ont été discutées les stratégies possibles, en soulignant la complexité et le caractère très singulier de la situation de la peine de mort aux États-Unis.

La délégation a également rencontré des diplomates de pays rétentionnistes, qui ont mis en avant les mesures progressives prises par leur gouvernement afin de réduire le champ d’application de la peine de mort. Parmi celles-ci figure la possibilité d’appliquer un moratoire officiel en guise de première étape vers l’abolition.

Les membres de la délégation se sont entretenus avec de hauts responsables de L’ONU afin de discuter de leurs domaines d’intérêt partagé en matière de réduction du champ de l’application de la peine de mort. Puis, lors d’une session interactive avec des experts d’organisations internationales et locales émanant de la société civile, les participants ont pu identifier de nouvelles idées et stratégies visant à renforcer le discours abolitionniste, aux États-Unis comme sur le plan international.

La délégation de la CIPM a tenu une session interactive où étaient conviés des ambassadeurs des États membres du Groupe de soutien de la Commission internationale contre la peine de mort. Dans son discours, le président de la CIPM, Federico Mayor, affirma que de telles actions conduiraient les États-Unis à rejoindre les pays reconnaissant que « les systèmes judiciaires modernes peuvent protéger les citoyens sans recourir à la peine de mort, cruelle et irrévocable, ni faire courir le risque d’exécuter une personne innocente. »

« Nous croyons qu’il est temps pour les États-Unis d’abolir la peine capitale, et que cela donnera un élan majeur à la construction d’un monde libéré de la peine de mort. », déclara M. Mayor.

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