Evénement sur la résolution de l’AGNU pour un moratoire sur l’application de la peine de mort lors du Congrès mondial

Congrès mondial

Publié par Federica Merenda, le 27 juin 2016

La résolution de l’AGNU pour un moratoire

L’AGNU a adopté une résolution appelant à la mise en place d’un moratoire sur les exécutions en vue d’abolir la peine de mort, d’abord en 2007, puis en 2008, et depuis, tous les deux ans.

Comme l’a noté Elisabetta Zamparutti, trésorière de Hands Off Cain, l’adoption de la résolution de l’AGNU a accéléré la tendance abolitionniste, garantissant le développement d’un consensus international croissant contre la peine de mort. En effet, d’année en année, la résolution a été adoptée avec de plus en plus de votes « pour » et de moins en moins de votes « contre ».

La 6ème résolution pour un moratoire sur les exécutions adoptée en décembre prochain

Cependant, amener davantage de pays à voter en faveur de cette résolution, ou même simplement conserver le nombre assez remarquable de pays ayant voté en faveur de la résolution de 2014 (avec 117 votes pour, 38 contre, 34 abstentions et 4 absents), ne sera pas tâche aisée pour le mouvement abolitionniste.

Chiara Sangiorgio, conseillère peine de mort à Amnesty International, a souligné à quel point la récente reprise des exécutions dans des pays s’étant engagés, à différents niveaux, sur la voie de l’abolition, en s’abstenant ou en votant en faveur de la résolution pour un moratoire, menace la tendance positive qui s’était amorcée depuis 2007. Des pays comme le Tchad, la Jordanie, l’Indonésie ont, depuis, montré des reculs notables en la matière et il est à espérer que ces développements négatifs ne se confirmeront pas jusque dans les votes.

L’importance de pays-modèles : la Mongolie montre l’exemple en Asie

Pour que la campagne soit réussie et implique de nouveaux pays, des pays-modèles s’étant pleinement engagé dans la voie vers l’abolition auront un rôle-clé à jouer, notamment en partageant leur expérience vis-à-vis des stratégies et des étapes les ayant menés à l’abolition.

Parmi eux, la Mongolie endossera, cette année, le rôle de leader, puisqu’elle a officiellement éliminé la peine capitale de sa législation en 2015, après 6 années de moratoire et la ratification du Second Protocole optionnel au Pacte international relatif aux droits civils et politiques en 2012.

Bayartsetseg Jigmiddash, secrétaire d’Etat à la Justice en Mongolie, a réaffirmé l’engagement de la Mongolie à se porter co-sponsor de la résolution pour un moratoire et à servir d’exemple pour les autres pays d’Asie, en lançant un message clair : " la Mongolie a aboli la peine de mort, nous l’avons fait, pourquoi d’autres pays ne nous rejoindraient-ils pas ? "

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