Stop à la peine de mort pour les infractions relatives aux stupéfiants

Déclaration

le 26 juin 2009

A la veille de la Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite des drogues, le Réseau asiatique contre la peine de mort (ADPAN, dont Amnesty International fait partie), Human Rights Watch et l’International Harm Reduction Association (IHRA) lancent un appel aux gouvernements asiatiques afin qu’ils cessent d’appliquer la peine de mort pour les infractions liées aux stupéfiants.
Dans un communiqué commun, ces organisations accusent : "Seize pays asiatiques appliquent la peine de mort pour des infractions liées aux stupéfiants. Comme beaucoup d’États de la région ne rendent pas publiques les informations sur le sujet, il est impossible de savoir exactement quel est le nombre de peines capitales prononcées pour de telles infractions. Certaines informations donnent toutefois à penser qu’en Indonésie, en Malaisie, à Singapour et en Thaïlande, une forte proportion des sentences capitales prononcées concernent des personnes condamnées dans des affaires de drogue."

"A l’encontre des programmes de santé publique"

Les ONG remarquent que l’utilisation de la peine de mort ne semble être liée à aucun progrès en matière de lutte contre la drogue, mais que "l’imposition de peines draconiennes, notamment la peine capitale, pour les infractions liées aux stupéfiants va à l’encontre des programmes de santé publique visant à réduire les effets délétères des drogues sur les consommateurs, leur entourage, la société et les États."
Elles appellent les gouvernements concernés à mettre en place un moratoire sur les exécutions, à retirer les infractions à la législation sur les stupéfiants de la liste des crimes punis de mort et de publier leurs statistiques sur l’utilisation de la peine capitale.

Photo : panneau au Laos, par Permanently Scatterbrained

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