« Les universitaires peuvent donner une certaine technologie aux militants »

Abolition

le 28 février 2010

En quoi consiste votre projet de réseau universitaire pour l’abolition de la peine de mort ?
L’idée est de mettre en commun des travaux de recherche et des publications. On trouve des articles sur la peine de mort en anglais. En France, on en trouve en français. En espagnol, on ne trouve rien. Il s’agit de diffuser par le livre bien sûr, mais aussi par le portail web Academicsforabolition.net, gratuitement et avec une qualité universitaire, y compris des documents historiques. Nous avons également un accord avec l’école de traduction de Tolède pour produire une brochure en arabe.

Vous venez d’échanger avec les militants abolitionnistes. Qu’attendent-ils des universitaires ?
Les militants attendent de l’aide. Nous pouvons donner les fondements d’une idée politique. Par exemple, nous sommes en train de travailler sur les relations entre opinion publique et peine de mort. Nous pouvons donner une certaine technologie aux militants pour la vie et le développement de l’action pour le moratoire et l’abolition.

De votre côté, qu’espérez-vous de la part des militants ?

Ce dont nous avons le plus besoin dans le temps présent, c’est de la passion, notamment pour savoir ce qui se passe en-dehors de la forteresse européenne. Le président Zapatero a bien mis en lien la peine de mort avec les objectifs du millénaire – la lutte contre la pauvreté, pour les droits de l’homme, contre les violences faites aux femmes… Il faut mettre les choses en commun, ne pas isoler la lutte contre la peine de mort de celle contre la violence et pour le respect des droits de l’homme.

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Femmes Moratoire

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