30 pays réunis à Rome contre la peine de mort

Plaidoyer

le 21 mai 2010

La Communauté de Sant’Egidio, organisation membre de la Coalition mondiale, a organisé le 17 mai à Rome le 5e congrès international « Pas de justice sans vie », qui vise principalement les ministres de la Justice du monde entier.
Une trentaine de pays ont participé à l’événement, dont 17 représentés par leur ministre de la Justice. Des juges de cours suprêmes et des vices-ministres étaient également présents, ainsi que des représentants de la société civile.
« Les ministres de la Justice du Congo-Brazzaville et du Burkina Faso ont déclaré publiquement leur engagement pour accélérer le processus législatif afin d’abolir la peine de mort », rapport Mario Marazziti, porte-parole de la Communauté de Sant’Egidio, qui a participé aux travaux. « C’est une nouvelle prometteuse. Le Gabon l’avait annoncé à la même conférence en 2007 et l’a fait. C’est aussi le cas du Gabon et du Kazakhstan », ajoute-t-il.
Gianfraco Fini, président de la Chambre des députés italienne, et Gianni Alemanno, maire de Rome, ont rappelé l’implication des autorités italiennes dans la lutte contre la peine de mort au niveau mondial.

La peine de mort « éloignée de l’humanité »

Guilhermina Prata, ministre de la justice angolaise, a expliqué que son pays a aboli la peine de mort en 1992 lorsqu’il est devenu un état de droit multipartite et que le principe du plein respect pour la vie a été inséré dans la constitution. « Jamais nous n’aurions pu être favorables à la peine capitale, après trente années de guerre civile, après avoir vu tant de morts », a-t-elle affirmé. « C’est pourquoi nous soutenons toutes les initiatives et les campagnes contre la peine capitale ; c’est pourquoi nous défendrons toujours la vie dans nos choix. »
Autre continent, même message : l’Uruguay a aboli la peine capitale dès 1907 parce que celle-ci est excessivement cruelle et éloignée de l’humanité naturelle de chacun, a déclaré Jorge Omar Chediak Gonzalez, président de la Cour suprême uruguayenne.
De la Mongolie à la France en passant par le Cambodge, les représentants de pays abolitionnistes ou engagés sur cette voie ont soutenu une justice capable de « soutenir pleinement la vie et créer un avenir et un monde plus dignes », selon les mots du président mongol Tsakhiagin Elbedgorj.
Le président de la Communauté de Sant’Egidio, Marco Impagliazzo, a encouragé tous les pays à suivre l’exemple des participants à la conférence de Rome. « L’alternative à la peine de mort est possible. Dans toutes les parties du monde, les autorités des États peuvent se fonder sur le droit », a-t-il affirmé.

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