Ouganda: 167 condamnés à mort échappent à la pendaison

Bonnes nouvelles

le 19 septembre 2010

D’après le journal ougandais The Daily Monitor, 167 condamnés à mort ont vu leur peine commuée en emprisonnement à vie cette année à la suite d’une décision de la Cour suprême de janvier 2010 qui déclare contraire à la constitution le maintien en détention d’un condamné à mort au-delà de trois années. La Cour a considéré qu’une attente plus long représentait une sanction supplémentaire illégale.
« 150 détenus étaient concernés par la décision au moment où elle a été prise, et dix de plus le sont depuis, ce qui porte leur nombre à 167 » a expliqué le 13 septembre dernier le porte-parole des prisons, Frank Baine, au Monitor.
Cette décision de la Cour suprême est le résultat d’une action judiciaire menée depuis plus de cinq ans par des centaines de condamnés à mort soutenus par des avocats locaux, l’ONG britannique Death Penalty Project et l’organisation membre de la Coalition Foundation for Human Rights Initiative (FHRI).
Mais, si les militants ont réussi à faire reconnaître les longues périodes de détention dans les couloirs de la mort comme inconstitutionnelles, la Cour refuse pour le moment d’admettre que la peine de mort elle-même constitue une violation des droits constitutionnels.
D’autres pays de la région, dont le dernier en date est le Kenya, ont aussi reconnu qu’une période de détention dans les couloirs de la mort supérieure à trois ans constitue une sanction à caractère inhumain qui devrait être proscrite.

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